Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer?

accompagnement-seniorIl s’agit d’une maladie irréversible qui détruit les cellules du cerveau et cause des troubles de la pensée et de la mémoire.

La maladie d’Alzheimer ne fait pas partie du processus normal de vieillissement. C’est en 1906 que le Dr Alois Alzheimer a pour la première fois décrit cette maladie. Il en a précisé les deux caractéristiques, à savoir les « plaques », dépôts microscopiques denses répartis dans l’ensemble du cerveau et qui, à des niveaux excessifs, deviennent toxiques pour les cellules cérébrales, et les « enchevêtrements », qui interviennent dans les processus vitaux en « étouffant » tôt ou tard les cellules saines du cerveau. La dégénération et la mort des cellules cérébrales entraînent un rétrécissement marqué de certaines régions du cerveau.

Quels sont les facteurs de risque ?

L’âge est très certainement le facteur de risque le plus évident. Le risque de développer la maladie augmente avec l’âge. 

Par ailleurs, une étude réalisée en France a montré que les femmes semblent être plus touchées que les hommes. Cette différence serait particulièrement marquée après 75-80 ans. Cependant, il faut se montrer prudent quant à l’interprétation sur la prépondérance chez les femmes car cette différence peut être liée à l’espérance de vie plus longue, avec la présence plus forte des pathologies associées.

Il semble également, qu’en dehors des formes familiales qui sont héréditaires, les formes les plus courantes de la maladie d’Alzheimer peuvent impliquer des facteurs génétiques. Mais les gènes mis à jour ne représentent que des éléments qui peuvent augmenter le risque de sa survenue et ne la conditionnent pas systématiquement.

Enfin, le niveau d’éducation et la santé mentale sont des facteurs qui peuvent influer sur la maladie d’Alzheimer. Ainsi, la dépression chronique et une scolarité plus courte augmentent les risques de sa survenue. A cOntrario, stimuler ses neurones est un bon moyen de réduire son risque de développer la maladie d’Alzheimer.

Les effets de la maladie d’Alzheimer

L’imagerie médicale cerveau-alzheimermontre qu’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer a moins de tissu cérébral  qu’une personne qui n’a pas la maladie. Ce rétrécissement se poursuivra avec le temps et affectera le fonctionnement cérébral.

La maladie d’Alzheimer affectera alors tôt ou tard, avec plus ou moins de progressivité, tous les aspects de la vie d’une personne : sa manière de penser, de sentir et d’agir.

Chaque personne est affectée d’une manière différente et il est difficile de prévoir les symptômes, leur ordre d’apparition ou encore la rapidité de leur progression.

Voici certains des changements auxquels les malades atteints peuvent être confrontés au fil de la progression de la maladie.

Les capacités cognitives et fonctionnelles : La personne éprouve de la difficulté à comprendre, à penser, à se souvenir et à communiquer. Ceci aura des répercussions sur ses capacités à prendre des décisions, à accomplir des tâches simples ou à suivre une conversation. La personne peut s’égarer, devenir confuse et perdre la mémoire des événements récents, et ensuite des événements plus anciens.

Émotions et humeur : La personne peut sembler apathique et ne plus s’intéresser à ses passe-temps favoris. Dans certains cas, elle devient moins expressive et plus renfermée.

Comportement : La personne peut avoir des réactions inhabituelles. Elle pourra par exemple répéter les mêmes gestes ou les mêmes mots, cacher ses effets personnels, avoir des manières brusques et un comportement agité.

Capacités physiques : La maladie peut affecter la coordination et la mobilité de la personne, au point d’affecter sa capacité d’effectuer des tâches usuelles comme se nourrir, se laver et s’habiller.

Diagnostiquer la maladie

Les symptômes de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées peuvent ressembler à ceux d’autres affections soignables, comme la dépression, les infections urinaires, la constipation grave, les déficits vitaminiques, les troubles de la glande thyroïde, les tumeurs au cerveau, l’interaction médicamenteuse ou encore l’abus d’alcool. Parmi les autres causes possibles de confusion, mentionnons les troubles de la vision et de l’ouïe, ou les émotions vives et changements abrupts, comme un déménagement ou un deuil.

Ainsi, il n’est pas toujours facile de reconnaître quand un problème de la mémoire mérite un rendez-vous chez le médecin. Si vous vous inquiétez des symptômes chez vous ou chez quelqu’un que vous connaissez, prenez immédiatement rendez-vous.

Le diagnostic consiste tout d’abord en une évaluation initiale, notamment sous forme de questionnement. En fonction des résultats, des tests complémentaires peuvent être réalisés.

Les traitements

Plusieurs traitements peuvent aider à réduire les symptômes, tels le déclin de la mémoire, les altérations du langage, les capacités de réflexion et la motricité. Les personnes qui répondent bien aux traitements peuvent améliorer grandement leur qualité de vie.